mercredi 5 novembre 2014

Habitants de LLN, comment définir ce mot ?



Habitants vs Étudiants
L’enjeu c’est de sortir d’un clivage « étudiants » « habitants ». Des étudiants qui ne s’intéresseraient qu’aux baptêmes, aux guindailles, à leurs projets de jeunes… et aussi à leurs examens, et pour certains à leurs projets de kots. Des habitants d’au moins 60 ans, jouissant de leur retraite, résidents permanents, domiciliés à OLLN. On indiquait comme espèce rare les étudiants domiciliés à Louvain-la-Neuve et qui seraient à la fois étudiants et habitants.
Habitants vs Étudiants vs Travailleurs
Selon le très significatif dépliant destiné en particulier à ceux qui arrivent à LLN (voir à l’Office du Tourisme à côté des guichets de la gare). Habiter, étudier, travailler… à Louvain-la-Neuve.
M’aidant de mes livres, de mes souvenirs d’élève de gréco-latines Saint-Boni 56LG, de Wikipedia, du dictionnaire des synonymes de l’Université de Caen 
et du Trésor de la Langue Française http://www.cnrtl.fr/lexicographie/habiter mon plus fidèle dictionnaire.
Quelques notes donc.
Un habitant est d’abord un être qui occupe un espace mais plus précisément une personne qui habite ordinairement dans un lieu déterminé. Il fait partie d’une population. Il bénéficie souvent d’un gentilé (néolouvaniste pour vous). Néolouvaniste (11500 résultats sur Google) pour 16 seulement pour novolouvaniste. Aucun de ces deux gentilés n’est heureux.
Habiter c’est donc occuper habituellement un lieu, faire partie d’un groupe de personnes, mais donc aussi hanter, animer, (quelle est cette passion qui m’habite ?). Habiter c’est de plus en plus souvent à LLN cohabiter.
Le wiktionnaire me rappelle que habiter vient du latin habitare qui est un « fréquentatif » d’habere (avoir, posséder). Habiter c’est donc avoir, posséder, par un usage « fréquent », répété, itératif. C’est tenir, persister, durer, demeurer. Heureusement on ne nous appelle ni demeurants (Au lieu où ladite dame est demeurante (Ac.)), ni demeurés. Je ne résiste pas au plaisir de citer
 http://www.cnrtl.fr/lexicographie/demeurant
Les demeurants (un autre âge).
« Ceux qui survivent à une génération, qui en représentent encore les sentiments et les idées » (Académie 1878-1932). Il [le maréchal de Noailles] est un des rares demeurants du dernier règne [de Louis XIV] (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 10, 1863-69, p. 214). 


Vous qui cherchez un synonyme de senior ou d’aîné, en voilà un excellent.
À suivre

mardi 4 novembre 2014

Association des Habitants vs Fédération d'Associations de LLN

 Note: les écritures qui suivent ne représentent pas l'AH mais des réflexions de blogueur, des matériaux du livre "Louvain-la-Neuve au temps des pionniers" en cours de rédaction.

Dans ma présentation personnelle des trois visages de LLN, ville bâtie, ville habitée, ville animée, je considère l'Association des Habitants comme l'expression la plus claire de cette "ville animée". Mais ceci aux côtés d'autres associations, coopératives et autres entités du non marchand.

Lors de l'échange du 29 octobre autour de la démographie de LLN et du projet de charte de l'AH, a surgi la question d'une fédération d'associations de LLN. Seulement celles qui ont une relation assez étroite avec le projet de ville : intergénérationnel, artistique, CEFA... ? Ou toutes celles qui ont siège ou lieu d'activité à LLN ?

Dans sa conception actuelle l'AH n'est pas une fédération d'asbl ni de groupes d'intérêt. La base est constituée d'individus, et de familles. Tous les types de familles, et de cohabitation ?

Est-il utile qu'existe une fédération d'associations ? Ou l'AH pourrait-elle susciter ou soutenir des concertations thématiques ? Par exemple sur les soins à la personne, l'intergénérationnel, la place de la jeunesse non étudiante... C'est une question.

Historiquement ce n'est pas la vocation de l'AH d'être une fédération tout comme le CR comme l'AH n'ont jamais voulu être des organismes de gestion. Et sur ces points la continuité avec les institutions des pionniers est claire.

Résidents, habitants, usagers... de LLN. Histoire des noms



Dès l’automne 1971 Paul Thielen et Emmanuel (Manu Lousberg) ont pris l’initiative de créer un groupe de personnes afin de représenter les futurs habitants et autres usagers de la ville en création. En visitant le chantier, où Manu Lousberg dirigeait déjà le petit bâtiment du Génie Civil, on voyait se tracer les rues et monter les murs. Face à l’UCL qui allait cumuler de fait les fonctions de propriétaire, de patron, d'architecte-urbaniste, de constructeur, de logeur, de maitre d’école, de gardien de la morale, … on a voulu affirmer l’existence d’une ville des vivants, de la ville habitée par rapport à la vie bâtie.
Rassemblant autour d’eux d’autres futurs acteurs de LLN, étudiants, enseignants, animateurs, … et ne voulant pas attendre des élections qui ne pourraient se faire qu’une fois les premiers habitants passant la nuit sur place, le groupe s’est autoproclamé « Conseil des Résidents » (CR) et dans une autre graphie « Conseil des Résidants ». Sans problème le Conseil a été reconnu par l’UCL, d’abord l’Administration du Secteur Socio-Culturel et rapidement le Conseil d’Administration de l’Université. Et localement par les autorités communales et son bourgmestre du Monceau. Le CR a rencontré les deux instances au plus haut niveau. Tout le monde sentait bien que le développement de Louvain-la-Neuve nécessitait cette bipolarité. Pas seulement un groupe de contact mais un groupe se constituant comme définitivement représentatif.
Les interlocuteurs qui pouvaient se libérer, souvent l’après-midi, furent divers en fonction de leurs disponibilités. Pour se donner un minimum de structuration, un bureau fut constitué sous la présidence d’un étudiant en Maths-Physique : Philippe Bruyère.
Peu après la rentrée des cours, des élections officielles furent organisées sur base des différents lots de Louvain-la-Neuve et de différentes catégories de personnes. Les élus choisirent une étudiante comme la première présidente officielle du Conseil des Résidents, ancêtre de l’Association des Habitants. Une étudiante : Babeth Bonaert
Les premières années se caractérisèrent par une assez proximité entre les intérêts des étudiants, des habitants et des autres. Et lorsqu’après quelques années les intérêts parurent diverger le nom d’« Association des Habitants » émergea.
Quarante ans plus tard, les tensions entre étudiants et résidents permanents se sont exacerbées. On parla de cohabitation impossible.
Depuis quelques années et particulièrement ces derniers mois, les administrateurs de l’AH (Association des Habitants) mènent une politique active de rapprochement et de collaboration entre partenaires à LLN.
Le mot Habitants peut amener une confusion avec la notion de résident permanent. De plus en plus souvent on parle d’« usagers » de la ville, d’ « usagers-acteurs », pour ne pas se laisser dominer par une image d’usagers passifs.

Le prochain article de ce blog essaiera de définir comment est perçu le mot habitant en 2014.