Dès l’automne 1971 Paul Thielen et Emmanuel (Manu Lousberg)
ont pris l’initiative de créer un groupe de personnes afin de représenter les
futurs habitants et autres usagers de la ville en création. En visitant le
chantier, où Manu Lousberg dirigeait déjà le petit bâtiment du Génie Civil, on
voyait se tracer les rues et monter les murs. Face à l’UCL qui allait cumuler de
fait les fonctions de propriétaire, de patron, d'architecte-urbaniste, de constructeur, de logeur, de maitre d’école,
de gardien de la morale, … on a voulu affirmer l’existence d’une ville des
vivants, de la ville habitée par
rapport à la vie bâtie.
Rassemblant autour d’eux d’autres futurs acteurs de LLN,
étudiants, enseignants, animateurs, … et ne voulant pas attendre des élections
qui ne pourraient se faire qu’une fois les premiers habitants passant la nuit sur
place, le groupe s’est autoproclamé « Conseil des Résidents » (CR) et dans une autre graphie « Conseil des Résidants ». Sans problème le
Conseil a été reconnu par l’UCL, d’abord l’Administration du Secteur Socio-Culturel
et rapidement le Conseil d’Administration de l’Université. Et localement par
les autorités communales et son bourgmestre du Monceau. Le CR a rencontré les
deux instances au plus haut niveau. Tout le monde sentait bien que le
développement de Louvain-la-Neuve nécessitait cette bipolarité. Pas seulement
un groupe de contact mais un groupe se constituant comme définitivement représentatif.
Les interlocuteurs qui pouvaient se libérer, souvent l’après-midi,
furent divers en fonction de leurs disponibilités. Pour se donner un minimum de
structuration, un bureau fut constitué sous la présidence d’un étudiant en
Maths-Physique : Philippe Bruyère.
Peu après la rentrée des cours, des élections officielles
furent organisées sur base des différents lots de Louvain-la-Neuve et de
différentes catégories de personnes. Les élus choisirent une étudiante comme la
première présidente officielle du Conseil des Résidents, ancêtre de l’Association
des Habitants. Une étudiante : Babeth
Bonaert
Les premières années se caractérisèrent par une assez
proximité entre les intérêts des étudiants, des habitants et des autres. Et
lorsqu’après quelques années les intérêts parurent diverger le nom d’« Association des Habitants »
émergea.
Quarante ans plus tard, les tensions entre étudiants et
résidents permanents se sont exacerbées. On parla de cohabitation impossible.
Depuis quelques années et particulièrement ces derniers
mois, les administrateurs de l’AH (Association des Habitants) mènent une
politique active de rapprochement et de collaboration entre partenaires à LLN.
Le mot Habitants
peut amener une confusion avec la notion de résident permanent. De plus en plus souvent on parle d’« usagers » de la ville, d’ « usagers-acteurs », pour ne pas se
laisser dominer par une image d’usagers passifs.
Le prochain article de ce blog essaiera de définir comment est perçu le mot habitant en 2014.
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