Encore un écho à une intervention au cours de l'échange sur LLN le 20 octobre 2014.
Je parle de la décision de changer de maison dans les années 60 et début 70. Il y a eu un clan de "déménageurs", parfois des militants wallons, d'autres qui voulaient se battre pour rester à Leuven, et puis tous ceux qui se sont adaptés à l'évènement. Certains se sont mis immédiatement à la recherche d'une fermette ou d'une villa à proximité de la future implantation universitaire. Être près du boulot, mais ne pas se trouver sur le même site que ses collègues et ses étudiants, acheter avant que les prix ne montent. Comme on le rapportait lors du début, certains ont construit de charmantes maisons dans des petits bois et se sont retrouvés avec des collègues qui avaient eu la même idée.
Beaucoup de professeurs de la section francophone avaient déjà leur maison familiale entre Leuven et Louvain-la-Neuve. Woitrin à Blanden. D'autres à Heverlee, Oud-Heverlee, Sint-Joris-Weert et au-delà de la frontière linguistique : Hamme-Mille, Nethen... Ou le long de la voie de chemin de fer Leuven-Wavre ce qui permettait une scolarisation des enfants aux Mille-Filles (chez les Annonciades proches de la gare d'Heverlee), à Basse-Wavre, à Wavre, ailleurs. Beaucoup d'écoles secondaires étaient à quelques pas des gares. Ils furent aussi quelques enseignants et assistants à opter pour une construction ou une location dès les premières phases de Louvain-la-Neuve. Jean-Pierre Antoine dès le mois d'aout 72 au Sud du Parc de la Ferme du Biéreau. René Lavendhomme, Nicolas Rouche, Yves Eeckhout et quelques autres au sein de l'habitat groupé des "Verchons" (qui bourniflaient selon le poème de Lewis Caroll traduit par Parisot http://fr.wikipedia.org/wiki/Lewis_Carroll ). Le "trois-ma" de Macq, Mabardi, Martin. Voisins de Lousberg, Lejeune... Plusieurs enseignants (Philippe Lebrun, Jean-Marie Streydio, ...) dans les bâtiments à toit plat de Belcoha le long de la Scavée du Biéreau. Quelques-uns rue des Wallons ou dans les ruelles attenantes : André De Herde, André Vekemans, Jacques Steyaert, le Père Boné. Ils furent donc nombreux à vivre pleinement l'aventure des pionniers.
Plus tard Woitrin voulut vivre aussi dans sa ville de Louvain-la-Neuve. Dans les premiers mois il venait souvent visiter sa cité avec femme et enfants. On disait "si tu vois une dame qui ramasse un papier dans la rue et va le mettre dans une poubelle, c'est Madame Woitrin qui se pense dans son salon".
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